Grande enquête – transformation digitale des banques

La banque, secteur stratégique de la transformation digitale

Jadis le pouvoir était aux mains des rois. Désormais, ce sont les banques et les marchés financiers qui le détiennent. Si la banque se fait ubériser avec l’irruption des fintech, du crowdfunding, des actions de la multitude sur Internet et que parallèlement des fragilités existent (affaire Kerviel, Panama Papers, blanchiment d’argent), on peut légitimement s’interroger quant à l’impact sur le citoyen dans sa vie de tous les jours. En ce sens la transformation digitale des banques est emblématique des opportunités et des risques de notre société numérique. Orange l’a bien compris en lançant une banque. Apple et Amazon aussi pour ne citer qu’eux.

Une grande enquête avec des résultats communiqués aux répondants

Une grande enquête est menée. Elle s’adresse aux personnes travaillant au sein de banques, fintech mais aussi des prospectivistes, experts d’Internet, chercheurs, professeurs, consultants.

Grande enquête sur la transformation digitale des banques

L’enquête est disponible ICI.
Merci de nous contacter si vous voulez avoir le lien pour l’enquête en anglais.

Y répondre demande environ 20 minutes. Notons que certaines questions ne s’adressent qu’à des banques ou fintechs.

Une synthèse des résultats sera communiquée en exclusivité aux répondants pour dresser les pistes des évolutions probables de la banque à moyen et plus long terme avec les pratiques observées et supposées.

Des rapports évoquant la transformation digitale

Plusieurs rapports en lien avec le numérique ont été rédigés pour éclairer les ministres sur la transformation digitale de la société. Le plus emblématique est le rapport de Philippe Lemoine, La transformation numérique de l’économie française remis en novembre 2014 et qui cite le livre Transformation digitale parmi les ouvrages de référence.

Rapports en lien avec la transformation digitale

Mais nous avons également le rapport d’Henri Isaac sur l’université numérique remis en 2008, le rapport Colin et Collin de l’Inspection Générale des finances sur la fiscalité de l’économie numérique remis en 2013, le rapport Jules Ferry 3.0 du Conseil National du Numérique, remis en 2014. Ainsi que les rapports sur la grande école du numérique (2015), ambition numérique (2015) pour une politique française et européenne de la transition numérique par le CNN et remis au Premier ministre et transformation numérique et vie au travail (2015). Ces rapports sont disponibles en ligne au format PDF et facilement téléchargeables.

Il semblerait qu’une prise de conscience s’installe mais il convient désormais de concrétiser bon nombre des propositions effectives dans la société pour que le numérique soit également un puissant levier d’action pour le choc de simplification tant promis et très attendu.

Très rapide aperçu de la transformation digitale des banques en France

La typologie en 5 catégories (attentistes, impressionnistes, externaliseurs, intégrateurs, transformateurs) décrite dans le livre Transformation digitale peut être reprise pour les banques. Beaucoup entrent dans la catégorie des impressionnistes en tentant d’occuper le terrain médiatique, en étant actif sur les réseaux sociaux. Pour autant, il n’existe pas à proprement parler de transformateur. Certaines banques françaises ont des filiales assez dynamiques dans la transformation digitale pour être dans la mouvance des externaliseurs (par exemple EasyBourse au sein de La Banque Postale, même si elle vient cannibaliser La Banque Postale). La Société Générale, qui a acquis Boursorama, un des pionniers en France de la banque en ligne est dans ce cas un bon exemple d’intégrateur. Certaines banques se dotent de structures d’innovation agiles comme le Crédit Mutuel Arkéa mais surtout la BNP Paribas avec L’Atelier mais il reste à transformer ce think tank en do tank pour être véritablement créateur de valeur et générateur de nouveaux services pour la banque de demain.

Ubérisation des banques ?

Les banques, dans leur ensemble, lancent des expérimentations souvent sous forme de PoC, s’orientent vers plus de services sur mobile tout en maîtrisant davantage la sécurité par rapport aux risques sur smartphones insuffisamment protégés (code d’accès au smartphone à 4 voire 6 chiffres). Toutefois rares sont celles qui, par exemple, affichent pour la vision des opérations effectuées sur les comptes un rendu en quasi temps réel. Ainsi la banque HSBC dont le siège est à Londres permet lors d’une opération de paiement sur carte bancaire de la rendre visible sur son compte en ligne quasi-immédiatement alors que les remontées dans les systèmes d’information de La Banque Postale sont opérées en J +1 voire J + 2 du fait de bases de données plus lourdes et complexes. Une réelle difficulté tient à la migration des données historiques dans des systèmes plus agiles à la mode Web.

Par ailleurs on dénote une cohabitation de pratiques nouvelles avec des archaïsmes comme des banques qui facturent des frais de tenues de compte ce qui équivaut à générer des intérêts négatifs. La tendance est plutôt pour les générations Y et Z, qui sont les clients en développement pour aujourd’hui et demain, d’être dans l’esprit des GAFA : gratuité d’utilisation contre exploitation des données. Ainsi il ne serait pas utopique pour les banques de proposer la gratuité de la carte bancaire contre une revente à des tiers des données collectées lors des transactions. C’est le sens du big data. L’acceptation sera en revanche plus difficile d’un point de vue culturel par les générations X et antérieures.

Enfin, l’aspect forte éclosion des fintechs et le développement du crowdfunding sans compter les évolutions d’ordre légal et juridique impactent fortement les banques et leur stratégie. Des initiatives sont faites au cas par cas par les grandes banques françaises. Mais il reste à passer à la vitesse supérieure pour ne pas se faire ubériser un jour prochain… Sans compter la généralisation dans de multiples sphères des crypto-monnaies à la bitcoin, des systèmes de paiement PayPal rapides et peu contraignants, etc.

Dans le cadre de nos travaux et afin d’alimenter nos réflexions mutuelles, tout retour d’expérience dans la transformation digitale des banques nous intéresse au plus haut point.

DSI de l’année 2016 : la moitié des catégories en Transformation digitale

Le prix du DSI de l’année est un grand classique. Ce sera sa 17ème année. Les prix seront décernés le 25 janvier prochain à Paris. Ce prix est remis sous l’égide de la rédaction de IT for Business avec l’organisation de NewsCo Events. Ce sera à l’Intercontinental, Grand hôtel Opéra à Paris 9e. Il est possible de candidater pour l’un dex prix : aportet (chez) newscoevents.fr

Prix DSI de 'l'année

Il est intéressant de noter est que parmi les 6 prix décernés, la moitié est relative à la « transformation digitale » l’autre à la performance opérationnelle. C’est un très bon signe.

Ainsi nous avons les prix suivants :
• Catégorie 4 Transformation Digitale – PME
• Catégorie 5 Transformation Digitale – Grands Comptes
• Catégorie 6 Transformation Digitale – Service Public
Avec un Grand Prix décerné par le jury parmi toutes les catégories.

Ce qui est sûr – car beaucoup d’entreprises communiquent sur leur transformation digitale sans opérer des changements radicaux en profondeur sur l’ensemble des dimensions (Organisation, Produits et Services, Personnel, Technologie et Innovation, Environnement) – c’est que la transformation digitale (mot qui avait terminé 3e derrière selfie et smart city dans l’élection du mot numérique 2014) suscite une grande prise de conscience face aux risques d’ubérisation et de kodakisation de l’ensemble des secteurs de l’économie.

Maintenant au-delà de l’effet d’annonce il convient de réaliser cette transformation dans les faits et d’être appuyé sur un cadre méthodologique pour s’assurer que celle-ci est bien concrétisée ou s’il existe encore des leviers de progrès, notamment par rapport à des concurrents plus agiles ou tout simplement des nouveaux entrants, à l’image des fintechs dans le secteur bancaire qui viennent progressivement braconner sur les terres de clientèle des banques.

Le modèle de maturité digitale et le niveau atteint par une organisation

Le modèle de maturité digitale proposé dans le livre Transformation digitaleDIMM: Digital Integrated Maturity Model ou DIgital Maturity Model – permet d’effectuer des audits de la maturité numérique de tout type d’organisation à un instant t.

Avec les retours des praticiens du modèle et des consultants, celui-ci va évoluer avec la mise en place de coefficients pour une meilleure prise en compte de chacun des indicateurs selon leur importance respective.

In fine, une rosace résumant la maturité digitale d’une organisation est établie avec la notation globale (0 à 5) sur les 5 leviers : Organisation, Personnel, Technologie et Innovation, Produits et Services, Environnement. Celle-ci peut alors être comparée à une entreprise concurrente ou partenaire pour mieux connaître ses points forts et ses points à améliorer. Cette maturité est également rendue de façon « zoomée » selon les critères et les sous-critères composant chacun des leviers. Il est ainsi possible de bâtir pour chaque critère d’un levier une rosace de niveau 2.

En outre les approches sectorielles permettront d’affiner certains indicateurs pour lesquels le niveau de maturité (0 à 5) est différent selon le secteur considéré et ce pour un même résultat chiffré. Ainsi par exemple, une entreprise dans l’agro-alimentaire qui aurait un « ratio des capitaux investis dans le numérique par rapport à l’ensemble de ses investissements » (Indicateur O1.1.1) de 30 % pourrait avoir un meilleur niveau de maturité sur cet indicateur qu’une entreprise dans le secteur technologique pour laquelle ce ratio serait de 50 %.

Enfin, il existe un lien fort entre la maturité digitale d’une entreprise et sa performance. Et c’est à partir du diagnostic posé sur la maturité digitale que l’on peut tirer des conclusions et des recommandations sur la stratégie qu’elle devrait mener à l’avenir. Pour son développement ou tout simplement sa survie.

Nous travaillons à ce côté vivant et dynamique de l’outil.

La transformation digitale, toutes les entreprises finissent par en parler…

… mais la pratiquent-elle vraiment ?

La question est sur toutes les lèvres des dirigeants, qu’ils soient directeurs marketing, directeurs du système d’information voire directeurs du digital.

Il suffit pour s’en convaincre d’effectuer une revue de presse et de constater que bon nombre d’entreprises le font. On pourrait citer Axa, Cap Gemini, Atos, Société Générale et beaucoup d’autres.

Par exemple Orange est récemment devenu partenaire du Centre de Transformation Digitale d’HEC Paris.

L’initiative est louable et beaucoup d’avancées sont prises par Orange, par exemple avec son technocentre conduit par Luc Bretones. Pour autant dans les grands groupes qui ont encore une culture en silos même si les mentalités changent et les organisations s’assouplissent au fil du temps, force est de reconnaître qu’il existe des inégalités dans la transformation digitale des entités. Toutes les entreprises ne peuvent pas devenir « à la Google » en quelques mois… Une business unit peut très bien être mature d’un point de vue numérique (dans le sens bien scorer sur les 5 leviers : organisation, produits et services, personnel, technologie et innovation, environnement) mais le Groupe dans son intégralité peut avoir des « maillons faibles » qui tirent le niveau de maturité globale de l’entreprise vers le bas. Il s’agit pour la direction d’entamer au plus haut niveau une réflexion profonde sur sa mutation numérique d’ensemble, de façon cohérente et impliquant tous les acteurs concernés.

Livre Transformation digitale et modèle de maturité numérique, ouvert et collaboratif

Le livre Transformation digitale : 5 leviers pour l’entreprise de David Fayon et Michaël Tartar paraît ce vendredi 3 octobre chez Pearson.

Il comprend un modèle qui permet de mesurer la maturité numérique de votre organisation quel que soit son type et sa taille à un instant donné. Ce modèle est ouvert et collaboratif. Il a vocation à être enrichi des expériences menées sur le terrain, des spécificités sectorielles qui constituent une richesse et à profiter de l’intelligence de la multitude.

Ce site créé pour l’occasion est le vôtre pour interagir de façon à ce que le modèle évolue et soit pérenne dans le temps. A cet effet il comporte un forum de discussion. Les suggestions et commentaires pertinents seront retenus et vous serez acteurs de la co-construction.